La méthode d’incubation (par Olivier Antonini de chez Bebesaurus)

Les boîtes d’incubation que j’utilise pour incuber les œufs d’Uromastyx sont les « Reptilienbox » commercialisées par la société allemande Grumbach ( www.grumbach-brutgeraete.de/ )

Comme on le voit dans les photos, chaque boîte est constituée de deux demi-boîtes identiques en plastique rigide transparente et d’une grille métallique rigide entourée d’un cadre en plastique. Des deux demi-boîtes, l’une sert de fond et l’autre de couvercle ; le cadre avec la grille se situe entre les deux et permet de garder l’ensemble stable et relativement isolé de l’extérieur. L’ensemble n’est toutefois pas vraiment étanche, l’air circule même s’il n’y a pas d’aérations. La demi-boîte de fond est remplie à moitié d’eau, c’est cette eau qui assure une haute hygrométrie à l’intérieur de la boite (autour de 90 %). Sur la grille, j’étale une fine couche de Perlon (la ouate utilisée pour la filtration des aquariums) dont la seule fonction est d’éviter que les œufs roulent sur la grille quand je déplace la boîte. La couche de Perlon doit être très légère pour éviter qu’elle absorbe l’humidité ambiante et la transmette directement aux œufs qui doivent être posés sur un substrat sec.
Cette boîte je l’installe dans mon incubateur, un vieux frigo où le bac à légumes est rempli d’eau réchauffée par un câble chauffant. Dans cet incubateur la température varie entre 31 et 35 °C et l’hygrométrie se situe aux alentour de 65 %. Sur les parois à l’intérieur de la boîte il ne doit pas y avoir de condensation, si cela se produit ça veux dire que l’hygrométrie dans l’incubateur (c’est-à-dire en dehors de la boite) est trop élevée et elle doit être baissée. En revanche, il arrive que une à deux semaine avant l’éclosion une légère condensation se forme sur les parois internes du couvercle, je ne sais pas vraiment pourquoi, moi je dis que « les œufs transpirent »… en tout cas c’est bon signe, cela veut dire qu’on s’approche de la fin et que les bébés dans l’œufs, en principe, vont bien… Il est préférable de sécher manuellement cette condensation au fur et à mesure pour éviter qu’en devenant trop importante elle ne mouille les œufs.

Voilà pour ce qui concerne mes boites d’incubation. Cela dit, les œufs ne se comportent pas tous de la même manière pendant l’incubation. Il arrive que quelques-uns d’entre eux se ratatine en cours d’incubation. Malgré la crainte que cela m’inspire toujours J je laisse les œufs en l’état et, jusque là, ils ont éclos normalement, sauf rares exceptions dues vraisemblablement à d’autre causes. Toutefois, cette année j’ai essayé, avec certains œufs ratatinés d’U. ornata, une autre méthode, c’est-à-dire que je les ai déplacés dans une boite « normale » (boite à glace avec couvercle non troué) remplie de fibre de coco sèche. Cette boite (qui ne présentait pas de condensation interne non plus, sauf à la fin) je l’ai ensuite installée dans le même incubateur-frigo. Les résultats se sont avérés identiques, dans les deux cas les œufs ont éclos sans problèmes.